Et à nouveau, prendre soin de soi

Parfois, certaines choses de la vie attendent un déclic. Pour ma part, j’ai pris le temps de profiter de ma maternité, de la vie avec ma toute petite. Je ne me suis mise aucune pression pour retrouver la forme, surtout après une césarienne. J’ai pris les jours comme ils venaient, j’ai mangé ce que j’ai pu, quand j’en avais envie, j’ai relégué la balance dans le placard de la salle de bain. 

Et puis, chemin faisant, l’envie de rentrer dans mes vêtements d’avant s’est faite de plus en plus pressante. Il y avait bien sûr le poids de la grossesse, mais aussi de mon traitement pendant celle-ci (la cortisone ne pardonne pas !), la PMA, les fausses couches et la nourriture doudou… et puis, j’aime bien mangé, disons-le. Il y a aussi le manque d’activité physique, car ce n’est pas évident quand on a 3 enfants, dont un qu’on garde à temps plein, et un mari qui travaille beaucoup. Evidemment qu’on préfère passer du temps ensemble que d’aller courir en plein hiver anglais.

Après les fêtes, j’ai senti clairement que j’étais mal à l’aise dans mon corps. J’avais envie de me débarrasser de ce morceau de gras débordant du jean, de retrouver mes muscles, mais pas que. De trouver du temps pour faire des choses pour moi, pour me sentir autre chose que mère, et surtout que maman au foyer, puisque c’est ce que je suis depuis la naissance de Junon. Non pas que ce statut me déplaît, mais je voudrais qu’il me laisse un peu de place pour être autre chose aussi. 



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Et tu es née, ma fille

Cela fait 5 semaines déjà qu’elle est parmi nous… et je ne suis pas venue ici vous parler de sa venue au monde. 5 semaines que je profite du duvet qui lui sert de chevelure, de ses yeux bleus (au moins pour quelque temps), de ses premiers areuh, des sourires aux anges, des tétées rien que toutes les 2. Quel délice que de découvrir cette petite fille, douce, déjà heureuse il me semble, qui depuis toujours démontre une volonté de vivre assez incroyable.



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femme, mère, business woman… l’épuisante utopie de ma vie de femme

Je suis une éternelle optimiste. Depuis toujours, j’ai tendance à voir le verre à moitié plein, et quand bien même, je le trouverais un peu vide, je réfléchirais rapidement à des arguments pour remonter un peu le niveau. Dans ma vie de fille, de femme, j’ai toujours cru que je pourrais tout avoir: être femme, aimer et vivre ma vie amoureuse comme je l’entendais, avoir une vie personnelle riche de temps pour moi et de sorties entre amis,  être une « working girl », faire des études, travailler, poursuivre une carrière qui m’exalterait, être mère aussi, porter et élever mes enfants, être près d’eux quand ils en ont besoin… 

Au final, c’est ce que la société, notre culture, nous promet à nous toutes, femmes. Mais qui sont-elles, celles qui arrivent vraiment à tout faire? De mon côté, j’ai l’impression aujourd’hui, qu’on m’a menti pendant toutes ces années. C’est un peu comme Matrix, on nous vend un mirage, qui n’existe pas réellement, peut-être pour nous rendre dociles, ou alors pour nous faire sentir comme des merdes parce qu’on y arrive pas vraiment. Vraiment, qui arrive à rayonner en tant que femme, travailleuse et mère à la fois, sans devoir défavoriser un des aspects de sa vie, au risque de frôler le burn out?

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Vieille dedans

C’est fou comme les intuitions sont parfois puisantes. Depuis bientôt un an, je vivais avec l’intuition au ventre du « quelque chose qui cloche ». Il y aura eu une première fausse couche avec des tonnes de complications, une seconde, bien plus facile. Et puis ma demande de faire quelques examens. Au fond de moi, je savais bien que quelque chose n’allait pas. Je ne me doutais pas non plus que les examens seraient si mauvais. Quand on commence à rentrer dans le cercle de la médicalisation, on apprend des mots compliqués, des taux, normaux ou pas, ce qui se soigne, ou pas. Moi ce que j’ai ne semble pas se soigner. Je suis vieille, dedans en tout cas. 

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