La foudre tombera 2 fois: quand la fausse couche se répète

On dit souvent que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Je crois que c’est surtout pour se rassurer. On sait bien qu’on peut vivre des drames en parallèle, et que la vie ne va pas vous épargner sous prétexte d’avoir déjà souffert. On le sait, cette vie, elle est injuste, aléatoire et parfois on tire la boule noire un peu plus souvent qu’on ne le voudrait.
Je n’avais pas vraiment prévu de vous reparler de fausse couche. Parce que j’en ai déjà beaucoup parlé ici, même si j’ai essayé de le faire avec pudeur. Je n’avais pas prévu de revivre ça. Comme je n’avais pas prévu de tomber enceinte juste avant d’entrer dans des protocoles plus médicalisés. La surprise était douce, bonne, heureuse. Nous étions très heureux. J’étais confiante tout en essayant de ne pas m’investir trop. J’attendais tranquillement que le temps passe, sans y penser, malgré le ventre qui pousse à une vitesse grand V quand il s’agit d’une quatrième grossesse, les nausées et tous les petits désagréments qui ponctuent un premier trimestre de grossesse. 

Finalement, cette fois-ci, comme lors des grossesses assez surveillées, on a (heureusement d’ailleurs) que cette grossesse n’irait pas à son terme, qu’elle était même déjà arrêtée mais que mon corps n’avait pas encore lancé la machine.

Evidemment, nous sommes tristes, moi la première. Cependant, je suis assez apaisée également. Moi, l’impatiente, la mauvaise perdante, j’ai appris lors de ces 6 derniers mois à prendre la vie avec beaucoup plus de philosophie, à relativiser aussi. J’ai hâte de mettre ce nouvel épisode derrière nous, de peut-être entamer des démarches pour savoir s’il y a une raison derrière tout cela. J’appréhende la descente hormonale qui, je le sais, s’apparente à une descente aux enfers.

Je n’ai jamais prévu de garder tout cela pour moi. Peut-être parce que je crois qu’en parler lève au fur et à mesure un tabou ou parce que je pense aider celles qui souffrent silencieusement. Cela ne rend cependant pas les choses moins difficiles, mais j’espère au moins, ne pas retenir toute cette tristesse prisonnière au fond de moi. Encore une fois.

Si vous êtes dans cette situation, ou dans n’importe quelle autre situation de deuil autour de la grossesse, sachez qu’il existe une association qui propose un accompagnement et une écoute à toutes les personnes qui en éprouvent le besoin. Ils sont extrêmement réactifs et offre une écoute bienveillante, aussi bien ponctuelle, que lors de cafés rencontres ou lors d’un accompagnement sous forme de parcours individuels. Plus d’infos sur le site de Agapa: http://association-agapa.fr

 

13 Comments

  1. Julie Breton 25 juin 2017

    Tu vois, je veux te laisser quelques mots mais ils ne viennent pas,certainement parce que je suis pleine de craintes…
    En tout cas je t’embrasse fort fort fort (c’est un peu nul de ne dire que ça mais ça sous-entend beaucoup d’autres choses qui viennent du cœur ❤️)

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  2. Madame 25 juin 2017

    j’espère que tu auras une réponse « médicale » à cette « double peine » et surtout qu’il y en a une … Je t’embrasse fort ♥

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  3. Vero 25 juin 2017

    Comme tu le sais déjà. Je pense très fort à toi. Bon courage. Plein de bisous

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  4. léam 25 juin 2017

    J’ai malheureusement vécu presque la même chose (sans les complications). (2 fc en 7 mois) Mais j’ai gardé espoir. Il fallait également que je fasse bonne figure au travail et devant mon fils et ma famille( qui n’est pas au courant de la 2ème). Un peu plus de 3 mois après la 2ème FC, je suis de nouveau tombée enceinte et ce fut la Bonne. La petite cellule est aujourd’hui un nourrisson d’un peu plus d’un mois. La grossesse a évidemment été vécue au jour le jour, sans projection vers l’avenir. Je vous souhaite que la 5 ème soit la bonne. Merci de donner l’information sur cette association, j’aurai aimé en parler, mais je ne me sentais pas d’aller voir un psy. Je croise les doigts pour vous.

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  5. Marie Crapaud 25 juin 2017

    Je suis désolée pour toi, pour vous. Bon courage

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  6. vanessa Debordée 26 juin 2017

    Courage ! 7 fausses couches ici. 3 avant mon ainé, 4 avant mon petit n°4.
    Les gens ont du mal à comprendre que ça puisse nous toucher, de perdre ce « pas encore » bébé.
    Des bisous à toi

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  7. Coincoin 26 juin 2017

    Je n’ai pas de mots! Juste fuck la vie qui s’acharne. Gros bisous!

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  8. MissBrownie 26 juin 2017

    Chaudoudoux <3

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  9. danslapeaudunefille 26 juin 2017

    <3

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  10. By Paulette 27 juin 2017

    Mille baisers de réconfort. Je ne sais pas quoi dire de plus car je ne connais pas tes maux.
    En tout cas je pense à toi.

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  11. doublerose 3 juillet 2017

    J’ai vécu la même chose. La première fois je me suis dit « c’est pas de chance, ça arrive ». J’étais étonnée de l’avoir si bien vécue. La seconde fois, cela m’a ébranlée. Oui ça arrive mais deux fois de suite?
    courage. on se relève toujours

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  12. […] La fin d’année, c’est toujours la course, les enfants sont fatiguées, les journées pleines de soleil à rallonge n’aident pas les couchers. Nous, on a envie d’apéro, de sorties en terrasse, de sortir les doigts de pied et la crème solaire. Et puis surtout, on a envie de se réjouir de la vie, de profiter de notre famille, d’oublier un peu la tristesse de ces derniers temps. […]

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  13. […] 2017 en étant opérée en urgence pour une hémorragie suite à ma première fausse couche. Puis, j’ai fait 2 autres fausses couches dans l’année. Juste avant les vacances, un diagnostique a été posé et je ne vous cache […]

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