La foudre tombera 2 fois: quand la fausse couche se répète

On dit souvent que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Je crois que c’est surtout pour se rassurer. On sait bien qu’on peut vivre des drames en parallèle, et que la vie ne va pas vous épargner sous prétexte d’avoir déjà souffert. On le sait, cette vie, elle est injuste, aléatoire et parfois on tire la boule noire un peu plus souvent qu’on ne le voudrait.
Je n’avais pas vraiment prévu de vous reparler de fausse couche. Parce que j’en ai déjà beaucoup parlé ici, même si j’ai essayé de le faire avec pudeur. Je n’avais pas prévu de revivre ça. Comme je n’avais pas prévu de tomber enceinte juste avant d’entrer dans des protocoles plus médicalisés. La surprise était douce, bonne, heureuse. Nous étions très heureux. J’étais confiante tout en essayant de ne pas m’investir trop. J’attendais tranquillement que le temps passe, sans y penser, malgré le ventre qui pousse à une vitesse grand V quand il s’agit d’une quatrième grossesse, les nausées et tous les petits désagréments qui ponctuent un premier trimestre de grossesse. 

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A celles qui n’y arrivent pas

Il y a quelques jours, je discutais avec ma copine Maman de Ouistiti. Après une énième annonce de grossesse d’une connaissance, je lui partageais ma frustration. Pas celle de ne pas être enceinte, non. Celle de revivre à travers les annonces des autres mon propre échec. Cette fausse couche, les 6 mois d’enfer qui ont suivi, avec environ toutes les complications possibles et plein de mots compte triple digne d’un scrabble gynécologique: rétention trophoblastique, hémorragie, synéchies utérines, hystéroscopie…

ça pourrait être presque drôle si chaque jour ne me rappelait pas à mon sort de mauvaise mère, celle qui n’a pas su donner la vie. Ce qui est étrange, c’est que j’ai du mal à me rappeler dans ces moments-là que j’ai 2 splendides petites filles et qu’elles sont mes plus belles réussites. Je ne vois que l’échec monumental, le FAIL absolu, celui de ne pas avoir réussi cette grossesse là et les séquelles aussi bien physiques que psychologiques qu’elle m’aura laissées. Et puis ma copine elle m’a dit quelque chose de très vrai: « tu sais, celles qui arrivent en parlent, celles qui n’y arrivent pas n’en parlent pas autant ».

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Comment peut-on les aimer encore plus?

Pas mal de choses ont changé depuis ma fausse couche et ses complications. Une chose m’a en tout cas frappé: j’ai l’impression un peu bête d’avoir trouvé dans cette épreuve une sorte de réserve d’amour supplémentaire pour mes enfants. Comme si cela était possible, d’aimer encore plus les 2 personnes que j’aime le plus sur toute cette terre, la chair de ma chair, les expressions de leur père, mes boucles, leurs caractères.

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Mon corps, ma tête et moi…

Ma fausse couche aura eu au moins un impact positif sur ma vie: celui de me faire prendre conscience de la connexion entre mon corps et mon esprit.

Cela peut paraître bête, dit comme cela, mais j’ai le sentiment qu’avant, mon corps et moi, nous étions 2 copains qui cohabitions. Je ne prends pas spécialement soin de mon corps, je ne suis pas mal dans ma peau et j’ai la chance jusqu’à présent d’avoir toujours été en bonne santé. Mon reflet dans la glace n’était pas forcément en adéquation avec l’image que j’avais de moi mais objectivement je m’en accommodais. D’ailleurs, les cernes ou les kilos en trop ne comptent pas vraiment pour moi qui suit plutôt de nature joyeuse et épanouie.

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Tirer un trait et tout recommencer

Moi qui publie des billets ici à un rythme presque quotidien, j’ai ressenti le besoin de faire un break. Difficile de digérer non pas la fausse couche en elle-même mais les complications, et le fait que tout cela s’éternise. Et puis, je crois que mon corps a décidé pour moi.

Après ce billet, j’ai décidé de prendre rendez-vous avec la chirurgienne, qui devait m’opérer rapidement. J’étais bien, j’avais hâte d’en finir. Finalement, quelques jours plus tard, une complication, plus sérieuse cette fois est intervenue: je file aux urgences où j’attends 3 heures… pour que le médecin décide de me faire passer au bloc en pleine nuit à peine 10 minutes après m’avoir (enfin) prise en charge. J’étais toute seule dans cet hôpital parisien, je trouvais tout sale et sordide mais je n’ai pas eu peur, j’ai même ressenti un espèce de sentiment de sérénité à l’idée d’enfin pouvoir tourner la page. 

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