Je ne sais pas si les journées mondiales servent à quelque chose. En tout cas, j’avais lu sur les réseaux sociaux que le 15 octobre était la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal; en même temps d’ailleurs que la journée internationale des fossiles ou la journée mondiale du lavage des mains… A vrai dire, je ne me sens pas excessivement concernée par cette journée. Si j’ai bien fait 4 fausses couches, je n’ai pas vraiment le sentiment d’avoir vécu des deuils périnataux. Un deuil pour moi, c’est de perdre un « vrai » bébé et même si deuil d’une grossesse il y a au moment de la fausse couche, je n’ai pas, je crois, eu de deuil d’un enfant existant ou imaginé à faire. Cependant, je ne peux pas le nier, ces épreuves m’ont impactée et ont de conséquences sérieuses à mon sens sur ma façon de vivre cette dernière grossesse.
Je me souviens avoir porté petite fille l’uniforme. C’était quelque chose d’assez rare mais j’étais à cette époque à l’école bilingue qui imposait cette pratique. Plus tard, et jusqu’en 6ème, j’ai porté la blouse, plus française. Je ne me souviens pas avoir aimé ni détesté ces pratiques. Comme tout le monde, j’ai entendu en juin dernier l’énième débat sur le retour de l’uniforme… enfin retour, plutôt arrivée puisque l’uniforme n’a jamais réellement existé en France (contrairement au port de la blouse).
Même si on est un parent attentif, on croit toujours être à l’abri des accidents. J’ai toujours été vigilante avec mes filles, sans tomber dans la parano: porte de four froide, bouilloire loin de la portée des petites mains. J’ai souvent crisé quand je les ai vues se mettre en danger, comme le jour où la Chevelue a traversé une route (sans aucune raison alors qu’elle marchait devant moi sur un trottoir étroit) et qu’une voiture s’est arrêtée à 30 cm de son crâne. Pourtant, ce jour-là, je n’ai pas vu venir l’accident.
Je suis désormais dans ma 32ème SA et pourtant, en dehors de 2 petits pyjamas absolument pas nécessaires, je n’ai rien acheté pour ma 3ème petite fille. Peut-être parce qu’avec nos antécédents, je n’ai pas eu envie de trop me projeter, par peur sans doute. Aujourd’hui, l’accouchement approche un peu plus vite chaque jour (oui, le temps est apparemment une notion à géométrie variable !) et je panique un peu de ne rien avoir !
Je n’ai gardé de mes filles que leurs vêtements (j’ai déménagé environ 10000 caisses de vêtements de 0 à 3 ans avec nous !), une poussette 2ème âge (notre Yezz de Quinny que nous avions beaucoup aimé car elle ne prend pas de place) mais qui ne convient absolument pas à un nouveau-né, quelques jouets de bébé et un couffin en osier de 37 ans d’âge puisqu’il était le mien petite. J’alterne entre « ça va aller, tant qu’on a un couffin, une écharpe et une poussette, ça le fait » et « panique générale / on a rien / se rouler en boule sous la couette et pleurer des larmes pleines d’hormones ».
J’ai donc commencé à lister mes envies et je me rends compte qu’elles sont assez peu indispensables: beaucoup de jouets, un peu de déco, et un petit lit de cododo pour éventuellement laisser le couffin en bas, puisque notre maison comporte 2 étages.
Je vous avais parlé ici de mon 1er trimestre de grossesse, c’est désormais le moment de faire le point sur mon 2ème trimestre, puisque j’ai entamé depuis quelques semaines mon dernier trimestre !
Ce 2ème trimestre m’a semblé passer vite et en même temps j’ai l’impression d’être enceinte depuis une éternité.