Habituellement, j’adore la Comédie Française. J’adore la salle Richelieu même si on est affreusement mal assis, le Vieux Colombier qui est si magnifique, le jeu parfait des comédiens, les mises en scène si créatives, le répertoire tant classique que moderne… c’est donc dans un état d’esprit très positif que je me suis rendue pour la première fois au Théâtre Ephémère qui a été monté juste devant les colonnes de Buren.
Je vous parle souvent de la Comédie Française car j’ai la chance d’y être abonnée. Après avoir loser comme une crotte et avoir zappé d’aller à mon premier spectacle de la saison, je me suis mise sur de bons rails avec Marivaux et son jeu de l’amour et du hasard.
Dieu que j’ai été déçue!!! Je connaissais plutôt bien cette pièce et le texte pour l’avoir lu plusieurs fois. C’était la première fois que je la voyais interprétée et je crois que tout m’a déçue ou presque:
Si je vous dis Alfred de Musset, vous pensez forcément à ces nombreuses pièces de théâtre romantiques que nous avons tous dû étudier à un moment ou à un autre de notre scolarité. En vérité, je connais assez mal Musset. Je crois avoir lu Les caprices de Marianne et Lorenzaccio au collège dans ma jeunesse, mais je m’en souviens peu.
J’ai donc profité de mon abonnement (rappelez-vous, Un Tramway nommé désir) à cet endroit merveilleux qu’est la Comédie Française pour revisiter une pièce classique du Romantisme: On ne badine pas avec l’amour.
Je dois dire que j’ai été agréablement surprise à certains égards, plutôt déçue sur d’autres. D’abord, je découvrais le Théâtre du Vieux Colombier, la seconde salle de la Comédie Française, dont le plafond n’est pas sans me rappeler ces églises aux voûtes « coque de bateau ».
Si je vous dit qu’à Paris, on peut faire des visites guidées de monuments devant lesquels on passe tous les jours sans vraiment les connaître, le tout avec des guides passionnés et gratuitement, vous me croyez?
C’est pourtant ce que j’ai fait un samedi il y a quelques semaines! Alors oui, j’avoue qu’à la base, j’ai été traînée de force par mon amoureux, parce qu’une visite guidée un samedi matin à 11h, ce n’était pas une perspective qui m’enchantait vraiment…
Je me suis retrouvée au Palais Royal, endroit que j’affectionne particulièrement car c’est un des quartiers de Paris dans lequel j’ai grandi, grâce à mon père qui travaillait à deux pas de ce jardin merveilleux, bourré non seulement de mes souvenirs, mais aussi d’Histoire.
C’est à chaque fois un grand plaisir que de sortir du métro Palais Royal, d’arriver Place Colette, de passer devant le kiosque des noctambules… pour arriver devant ce magnifique bâtiment de la Comédie Française. De voir des lieux qui ont été fréquentés par les plus grands, de fouler leurs pas, de voir leurs bustes et de mettre un visage sur ces noms, de s’imaginer Molière assis dans le fauteuil du Malade Imaginaire…
C’est aussi un plaisir que de voir des spectacles si créatifs et si bien interprétés.
Hier soir, j’ai eu l’immense joie d’assister à une représentation d’un Tramway nommé désir, pièce que j’affectionne tout particulièrement car le répertoire américain est pour moi un enchantement.