Avant toute chose, je tiens à préciser que je ne suis pas une professionnelle de santé. Je parle de mon ressenti de mère, de ce que j’ai fait pour accompagner ma fille dans son sommeil. C’est valable pour nous, pour notre famille, et cela ne l’est pas forcément pour la vôtre. Cela dit, comme on me poste quotidiennement la question, je trouve intéressant d’en parler, puisque certaines choses ou en tout cas, cette « expérience » peuvent être utiles à d’autres parents.
Je peux le dire, ma fille dort la nuit. Parfois elle se réveille mais se rendort seule (ou avec un accompagnement vocal de notre part), souvent les réveils matinaux sont trop tôt, mais elle dort, je dors, nous dormons ! Cela ne s’est pas fait inconsciemment mais de manière volontaire puisque j’ai dû mettre en place un sevrage nocturne. Il s’agissait pour nous tous de récupérer une vie de famille, de femme et de couple, de ne plus se lever avec des cernes de panda, mais aussi de sauver mon allaitement. Je ne supportais plus les tétées nocturnes et je n’ai jamais JAMAIS pu dormir avec un bébé au sein. Le contact m’insupportait et j’avais besoin de dire non pour sauver en fait cet allaitement qui me tient tant à coeur.
Pourquoi Junon ne dormait plus
Junon a toujours été un bébé plutôt sympa niveau sommeil. Un bébé qui se réveillait pour téter et se rendormait tout de suite. Nous avons même eu quelques nuits complètes en avril dernier lors de notre séjour à la montagne. Puis, tout s’est dégradé en 2 fois. Je sais exactement quand et pourquoi. La première étape fut la canicule cet été en France, où elle a pris l’habitude de dormir avec moi et au sein non stop. La deuxième fut notre périple en France pour Noël avec les changements de lieux qui l’ont beaucoup stressée. Nous nous sommes retrouvés avec un bébé se réveillant toutes les 2 heures au minimum, ne dormant qu’au sein et qu’entre nous. C’était donc une question de survie, une question de sauvetage de mon allaitement aussi.
Lui faire accepter son lit
Nous n’étions pas d’accord avec le papa qui voulait de manière assez violente la mettre seule dans sa chambre et la laisser pleurer… c’était inconcevable pour moi et absolument pas envisageable… Pour moi, il fallait qu’elle accepte d’abord son lit, lieu qu’elle n’avait jamais adopté depuis qu’elle était devenue trop grande pour son berceau de cododo. Sa chambre étant au 1er étage (l’étage des enfants donc) et la nôtre au 2ème, je ne voulais pas qu’elle y dorme tout simplement par peur qu’elle réveille ses soeurs qui ont besoin de dormir. J’ai donc commencé par la mettre dans son lit éveillée, même en journée par moment. Elle n’aimait pas ça et je suis toujours restée à côté d’elle mais je voulais qu’elle comprenne qu’elle y était en sécurité.
Instaurer un doudou
Je savais d’expérience que le salut passerait par doudou. J’en avais acheté un chez Marks & Spencer (= le magasin qu’on trouve partout en Angleterre = doudou facile à retrouver si on le perd !). J’ai commencé par le trimballer partout avec nous, à l’instaurer comme un « copain », à en parler, à surtout le garder contre nous pendant les tétées. Elle n’y a jamais prêté attention… puis un jour, je ne sais pas pourquoi, doudou est devenu SON doudou (que j’ai donc acheté en 2 exemplaires supplémentaires !).
Supprimer les tétées de nuit
Pour être honnête, le nerf de la guerre pour nous a été la suppression des tétées nocturnes. Je dois dire qu’au final, cela a été facile et surtout rapide ! La capacité d’adaptation des enfants est impressionnantes. Les maîtres mots sont tout de même patience, douceur, communication. Quand Junon se réveillait pour téter la nuit, j’ai dit non. Je lui avais expliqué déjà la veille:
» tu sais, le tété la nuit, c’est fini. Tu es grande maintenant, tu peux dormir, tu n’as pas faim. Je te mets un biberon d’eau dans ton lit si tu as soif. Tu as doudou et surtout, maman et papa restent à côté de toi et seront toujours là pour toi mais la nuit, tu n’as plus besoin de téter. »
Evidemment, elle s’est réveillée comme d’habitude, et je lui ai dit non, doucement. Je lui ai redit ce que je lui avais dit la veille. Junon était furieuse. Je lui ai dit qu’elle avait le droit d’être en colère et que je restais près d’elle. J’ai passé de longues heures les premières nuits avec un bébé dormant debout dans son lit, refusant de se coucher, sa tête collée contre la mienne. Oui, c’était un crève-coeur. Cela étant dit, retrouver un quotidien reposé, un allaitement apaisé était ma priorité et j’étais déterminée. Et je vous conseille de l’être si vous voulez vous lancer dans cette aventure. Il ne faudra pas flancher. Pour ma part, j’étais tellement au bout du rouleau que je n’ai même pas songé un minute à lâcher prise. Je savais que ces moments seraient nécessaires mais primordiaux.
La première nuit fut rude car les réveils étaient longs mais ils étaient déjà moins nombreux. La deuxième nuit fut déjà plus simple. Elle dormait dès la troisième.
Les rechutes
Evidemment, il y a eu des moments plus difficiles: son pied-main-bouche durant lequel elle était très mal par exemple. A ce moment-là, j’ai évidemment gardé mon bébé dans mon lit et au sein. Une percée dentaire compliquée nous a valu quelques réveils nocturnes. Et puis depuis, j’ai souvent des réveils à 5h du matin, et c’est rude. J’endors toujours Junon au sein, c’est notre petit moment à nous (même si en mon absence, elle sait s’endormir avec son père), et les tétées du matin (à rallonge du coup !) la rendent tellement joyeuse. La journée, elle a le droit au sein à volonté et c’est vrai qu’elle réclame plus souvent en journée désormais (mais elle en a le droit!).
Bonjour Cécile,
Merci pour ce témoignage. De mon côté j’aimerai bien le faire mais les terreurs nocturnes étant là et très intenses il n’y a souvent que le sein qui permette un apaisement. Ces terreurs nocturnes sont assez difficiles à gérer car ce sont souvent non pas des pleurs mais des hurlements pendant le sommeil. On essaie de ne pas la réveiller, mais parfois la peur est tellement présente sur son visage qu’on fait le choix de la réveiller, et souvent je la mets au sein car c’est ça qui l’apaise. Sauf que ça c’est la majorité du temps. DOnc pour nous le sevrage nocturne risque de ne pas être pour de suite , même si j’aimerai récupérer des heures de sommeil.
Belle journée,
Isabelle
C’est pas facile à mettre en place, vous avez réussi à la rassurer et je l’espère que tu pourras bientôt dormir plus longtemps
Bonjour
Merci pour votre le partage de votre expérience .
Je voulais juste vous demander comment vous avez gérer les engorgements si vous en avez eu ?
Bonn journée