La nostalgie est une curieuse maîtresse, elle nous caresse lorsqu’on ne s’y attend pas. Hier après-midi, comme tous les mercredis, Moutarde et moi sommes allées au poney club. Cette fois-ci, plutôt que de rentrer directement chez nous, j’ai décidé de marcher un peu dans notre ancien quartier. Il n’était pas particulièrement beau, ni incroyablement sympathique, mais c’était le nôtre. Celui où j’avais mes habitudes, mes petits commerçants, mes rues préférées. Il y avait aussi l’immeuble où nous avons eu 2 appartements, où nous nous sommes mariés, où nos filles sont nées. Il y a eu cette demande en mariage dans un appartement trop haut et surtout trop petit, cette vie impossible à 4 dans un appartement si mal agencé et toujours trop petit pour nous. Il y avait cette gardienne d’immeuble qui rendait l’endroit si chaleureux, cette crèche avec des auxiliaires bienveillantes et une taille humaine que je regrette souvent. Il y avait ce cinéma que j’ai tant fréquenté pendant mes grossesses, ces cafés qui avaient le goût de l’école buissonnière, ce parc où nous avions fait le Paris Défi Photos alors que j’étais enceinte jusqu’aux yeux.