3 petits mots qu’on ne remarque même plus, là-haut sur le porche de l’école ou de la mairie. Une devise, notre identité qui nous semble si acquise. Quand l’horreur, l’impensable nous frappe par 2 fois en moins d’un an, on se dit que ces 3 petits mots se transformeront peut-être en une lutte du quotidien pour nos enfants.
Je n’ai pas envie de vivre la peur au ventre mais je ne peux que constater que j’ai peur. J’ai 2 enfants en bas âge, je ne veux pas les priver d’une mère, ni m’empêcher de les voir grandir parce qu’un soir je suis sortie dans un endroit où il ne fallait pas. J’ai du mal à ne pas sursauter quand j’entends un bruit un peu trop fort dans la rue, à ne pas regarder les gens qui passent et me demander s’ils cachent une ceinture d’explosifs sous leur manteau. Pourtant je sais que dans quelques jours, j’irai mieux et j’oublierai.