La nostalgie est une curieuse maîtresse, elle nous caresse lorsqu’on ne s’y attend pas. Hier après-midi, comme tous les mercredis, Moutarde et moi sommes allées au poney club. Cette fois-ci, plutôt que de rentrer directement chez nous, j’ai décidé de marcher un peu dans notre ancien quartier. Il n’était pas particulièrement beau, ni incroyablement sympathique, mais c’était le nôtre. Celui où j’avais mes habitudes, mes petits commerçants, mes rues préférées. Il y avait aussi l’immeuble où nous avons eu 2 appartements, où nous nous sommes mariés, où nos filles sont nées. Il y a eu cette demande en mariage dans un appartement trop haut et surtout trop petit, cette vie impossible à 4 dans un appartement si mal agencé et toujours trop petit pour nous. Il y avait cette gardienne d’immeuble qui rendait l’endroit si chaleureux, cette crèche avec des auxiliaires bienveillantes et une taille humaine que je regrette souvent. Il y avait ce cinéma que j’ai tant fréquenté pendant mes grossesses, ces cafés qui avaient le goût de l’école buissonnière, ce parc où nous avions fait le Paris Défi Photos alors que j’étais enceinte jusqu’aux yeux.
Je sais bien que j’idéalise ces instants, ces lieux, parce qu’aujourd’hui mes bébés sont devenues des petites filles, que mon ventre n’est pas rond et que je n’ai plus les repères de mes commerçants ni d’une rue propre où on a envie de flâner.
Hier soir, quand je suis rentrée dans mon grand appartement, je me suis souvenue des instants heureux dans notre petit pas vraiment chez nous du 12ème. Et je suis rappelée de ce qui me rendait vraiment heureuse: c’est lui, c’est elles, au delà des lieux, du quartier, de la taille de l’appartement, mes amours, ceux qui remplissent mon coeur et qui me donnent des frayeurs grandes comme l’Everest quand mon téléphone sonne avec un numéro inconnu. Et ce bonheur là, il est transposable partout, tant qu’ils sont avec moi.
Tien c’est marrant, hier nous aussi en revenant des activités nous sommes passés devant notre ancien chez nous, celui qui a vu naître 2 de nos enfants et même constat que toi, cet endroit était bien parce que nous y avons vécu des moments forts ensemble ! <3
Je n’ose pas imaginer le jour où nous allons devoir déménger
On s attache a un quartier c est vrai alors meme qu il n est pas forcement transcendant. On y a ses reperes ses habitudes et on se dit qu on ne pourra pas vivre ailleurs. J ai eu bcp de mal a quitter min fbg saint antoine et aujourdhui je ne pourrai pas quitter mon quartier actuel… et pourtant ! ? ( bon et puis tant qu il faut pas traverser le periph tout va bien non ? ) bon sinon j adore qd t ecris comme ca
Il est très beau ton article… Je sais déjà que j’aurai beaucoup de nostalgie pour l’appartement où je vis puisque ce sera lui qui aura vu arriver notre premier bébé. Je repense même déjà avec nostalgie à mon premier petit studio avec mon chéri.