Aucune journée, aucune heure, ne se passe sans qu’une image de toi ne traverse mon esprit, sans que ma chair ne ressente au plus profond un manque absolu de toi, ma fille. Lorsque ma journée est trop dure, lorsque le manque est trop rude, je zappe, et je te regarde sur mon ordinateur. Parfois même, je te montre aux autres, ceux qui souvent n’ont pas d’enfant, ceux qui s’en fichent et me répondent poliment que tu es mignonne. Et intérieurement, je me sens compatissante à leur égard, de ne pas connaître le bonheur qu’un petit être si parfaitement imparfait peut apporter dans une vie.

Je pensais être heureuse avant de te rencontrer et pourtant, chaque jour, tu nous apportes un peu de plus de joie, de rire, de lumière dans nos vies.