Etre Enfant Unique

Il y a quelques jours, La Perchée a posé sur Twitter une question rhétorique qui a éveillé des choses en moi.

Je ne m’interroge pas souvent sur ma condition d’enfant unique. Je la cache plutôt. Dans notre société, on attribue aux enfants uniques des défauts. Nous sommes forcément capricieux, mal élevés, supportant mal la contrariété, pourris gâtés… On ne nous attribue aucune qualité non plus.

Les gens ne se rendent pas compte qu’enfant unique est une condition qu’on subit. Je ne pourrai jamais changer le fait que mes parents n’ont pas eu d’autre enfant. Pourquoi devrais-je supporter aussi les préjugés des gens qui ne me connaissent pas forcément? Car quand on me demande si j’ai des frères et soeurs et que je réponds non, j’ai le sentiment qu’on me juge et qu’un regard lourd se porte sur moi.

"Aucun lien je suis fils unique" (si tu comprends cette vanne, tu as plus de 30 ans)

« Aucun lien je suis fils unique » (si tu comprends cette vanne, tu as plus de 30 ans)

J’aimerais aussi que les gens se rendent compte qu’être enfant unique, c’est ne jamais connaître l’amour fraternel. Je ne pourrai jamais comprendre réellement les relations entre frères et soeurs.

Les seuls neveux et nièces que j’aurais ceux sont du côté de l’Homme, et je resterai toujours le « centre d’intérêt » principal de mes parents. Je serai seule à devoir les aider dans leur vieillesse.

Etre enfant unique, ce n’est pas facile, ce n’est pas une condition enviable. Ce n’est pas drôle quand on est enfant, à devoir jouer seul, ce n’est pas drôle quand on est adulte, à ne pouvoir nouer les liens que les autres ont avec leurs frères et soeurs.

Si la vie me le permet, j’espère que Moutarde ne sera pas seule car ce n’est pas du tout une condition que j’aurais envie de reproduire dans ma famille.

Alors, à défaut de frères et de soeurs, je profite de ce billet court mais un peu intime pour embrasser tous mes frères et soeurs de <3

6 Comments

  1. Moi même en mieux 20 juin 2013

    Intéressant d’avoir un autre point de vue. Je reste tout de même persuadée que l’exclusivité de l’amour parental a son intérêt!

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    • parispages 20 juin 2013

      je pense que cela dépend des enfants 🙂 moi j’aurais préféré (et je préférerais toujours) que mes parents soient moins sur mon dos.

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  2. Voilapapa 20 juin 2013

    Je ne suis pas enfant unique mais j’aimerais aussi que mes parents soient moins sur mon dos !!
    Il est vrai que l’enfant unique charrie son lot de préjugés… Sus aux clichés qui nous empêchent de rencontrer vraiment la personne qui se trouve en face !

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  3. babymeetstheworld 21 juin 2013

    très belle article. c’est vrai ce que tu dis malheureusement, on considère souvent les enfants unique comme capricieux.. pourris gatés.. bref j’imagine que ça ne doit pas être évident de grandir sans frère et soeur. j’espère que moutarde aura une petite soeur ou un petit frère. bisous

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  4. isalouise2012 24 juin 2013

    très bel article!! je suis à l’inverse issu d’une famille nombreuse (5enfants) mais j’ai grandi avec une amie d’enfance qui était enfant unique donc j’imagine volontiers ce que tu as vécu et les préjugés auxquels tu fais face!! c’est nul :-/ DES BISOUS

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    • parispages 24 juin 2013

      5 seulement? petite joueuse! on a une copine qui a 11 frères et soeurs 😀
      plus sérieusement, la majorité de mes ami(e)s ont au moins 3 frères ou soeurs.

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