On dit souvent que l’espoir fait vivre et pourtant, cette phrase m’a toujours parue bien banale. Croire pour juste garder l’espoir en quelque chose, ce n’est pas franchement mon état d’esprit. Je suis cartésienne, je crois en la science, et j’ai toujours demandé aux médecins de me donner des statistiques pour appuyer leurs dires (ce qui ne plaît d’ailleurs pas toujours). Cependant, je suis aussi croyante, je crois en tout cas très fort au pari de Pascal et je n’ai pas beaucoup de certitudes dans la vie.
Le parcours de l’infertilité n’était pas vraiment quelque chose que j’envisageais de vivre un jour. Après tout, j’ai eu 2 enfants en 19 mois, sans aucun difficulté. Nous avons toujours envisagé d’avoir 3 enfants. Pourquoi? je ne l’explique pas vraiment, c’est un nombre qui s’est imposé à nous. 2 c’est trop peu, 4, à Paris, ça devient vite compliqué. 3 c’est bien, c’est un beau triangle et j’aime cette géométrie. Et puis il y a eu l’infertilité donc. Du moins, ce n’est pas comme cela qu’on l’a tout de suite nommée. Une fausse couche. Pénible celle-là. Mal gérée par ma gynéco de l’époque. 3 mois, 1 hémorragie plus tard et quelques complications, nous revoilà dans les starting-blocks. Une fausse couche, c’est un détail de l’histoire, une anecdote qui arrive à beaucoup de monde.