Le matin, alors que Paris dort encore, je suis souvent réveillée par un son bien particulier. Celui de petits pas qui courent, vite, très vite, sur notre parquet. Les petits pieds de ma Moutarde qu’elle glissent contre moi sous la couette et que je réchauffe pendant ce dernier quart d’heure de semi-sommeil où nous profitons d’un instant de tendresse, ses petits pieds contre moi.
Il est 8h15, le Mari avale son café, les filles sont prêtes. Et toujours le même rituel, celui des petits pieds taille 21 qui cognent contre le sol pour m’apporter ses petites chaussures, assurance pour elle de ne pas être oubliée à la maison, comme si on allait l’oublier celle-là.