Bientôt, je serai maman de 3 petites filles. Mes 3 mousquetaires à moi, 3 poupées, 3 footballeuses, 3 princesses, 3 intrépides. J’ai su vers 18 semaines que nous attendions à priori une fille. Je dois dire que j’avais plutôt un instinct qui me portait à croire que nous allions avoir un garçon. J’ai donc été surprise en première réaction, et une demi-seconde après je me suis vue, un immense sourire dessiné sur mon visage. Un sourire qui ne m’a pas quitté pendant des jours, tant cette nouvelle m’a comblée. Le Mari a quant à lui, eu quelques secondes de déception, je crois qu’il avait envie d’un peu de masculin dans sa famille, déception qui a très vite fait place à la joie de se dire qu’il aurait 3 petites filles amoureuses de leur papa, ce qui n’est pas si mal finalement.
Je dois aussi dire que j’ai été agréablement surprise par les réactions des gens. Je m’attendais à beaucoup de « pas de chance » ou bien « faudra faire le 4ème » (ce à quoi je réponds en général qu’on a suffisamment vécu d’épreuves pour la 3ème donc il n’y aura pas de 4ème !). Et puis finalement, ce type de propos a été très largement minoritaire. L’immense majorité de nos amis, familles respectives, étaient juste heureux pour nous, nous ont félicité chaleureusement.
Et puis, quand on est comme moi, un peu monomaniaque, psychorigide même, avec 3 enfants du même sexe, c’est rester dans une certaine logique !
Quant aux filles, elles ont été plutôt ravies ! Je dois dire qu’elles sont heureuses de se dire que « les filles gagnent » dans la famille !
Pour autant, j’essaie un maximum de leur faire comprendre qu’il n’y a pas des activités, des métiers de filles ou de garçons, et qu’elles peuvent TOUT faire. Ma grande s’intéresse au foot depuis la coupe du monde, et les écoles d’ici pratiquent énormément cette activité. Tant que cela lui plaît, j’essaie de l’inciter à jouer avec ses camarades anglais pour créer des liens sociaux, avec les garçons comme avec les filles. Je dois dire qu’être mère de filles est finalement pour moi une sacré responsabilité, celles d’élever les femmes indépendantes et fortes de demain, celles qui auront le choix, je l’espère entre être ingénieures ou maîtresses d’école, non pas parce que ce sont les normes de la société mais parce qu’elles l’auront choisi.