Il y a maintenant 2 ans, j’écrivais ici toute une théorie sur le Père Noël. Le Mari et moi n’avons pas été élevés dans cette croyance et nous ne souhaitons pas à la base transmettre cette « tradition coca-cola ». Et puis Moutarde au eu 3 ans. Moutarde est entrée à l’école. Elle y a préparé Noël avec d’autres petits enfants. Nous n’avons toujours pas parlé du Père Noël. Sauf que lorsqu’elle l’a rencontré au hasard des goûters organisés pour les enfants gâtés de blogueuses, elle savait très bien qui il était. Pire, quand je lui ai posé la question, elle m’a dit que c’était lui qui apportait les cadeaux.

J’étais horrifiée. Honnêtement, je n’ai aucunement envie d’inculquer à mes enfants l’existence d’un bonhomme rouge qui ne correspond en rien à notre tradition familiale et religieuse. Je n’ai pas du tout envie de lui mentir non plus, cela me semble inconcevable. Je n’ai jamais cru au Père Noël enfant et j’ai des souvenirs merveilleux des Noëls de mon enfance, chez mes grands-parents, de l’attente pour la pile de cadeaux sous le grand sapin, de l’odeur des cuissons du repas que ma grand-mère s’affairait pour préparer pour sa famille nombreuse, des discussions entre cousins autour de la grande table dans un salon trop petit pour nous tous. C’était parfait et il n’y avait pas de bonhomme rouge.

Pourtant, j’ai décidé de ne pas lui briser son petit coeur de 3 ans. Je vois les petites étoiles dans ces yeux quand elle parle du Père Noël, quand elle pose avec lui lors du goûter des enfants pas sages organisé par Philips Avent (au passage, qui a eu l’idée d’embaucher un Père Noël aussi jeune?!).

J’ai donc choisi l’option « loi du silence ». Nous ne parlons pas spécialement du Père Noël mais je ne lui révèle pas le pot aux roses pour l’instant. J’ai encore envie de voir les étoiles briller dans ses petits yeux rieurs.