Il y a des jours comme hier, où elles jouent toutes les deux dans leur chambre. J’entends les rires aux éclats, les histoires inventées, Moutarde qui joue à la grande soeur. Les couchers sans encombre, une histoire, un câlin et au lit. Les repas où tout le monde engouffre ses pâtes avant de se brosser les dents. Il y a des jours où je les regarde s’endormir dans leurs lits en me disant qu’elles grandissent tellement vite. Ces jours-là sont plutôt rares. Souvent, nous rentrons trop tard de la crèche. Nous mettons, au mieux, une demi-heure pour rentrer, Moutarde hurlant pour ne pas être sur la planche, sa soeur hurlant pour je ne sais quoi. La plupart du temps, je dois utiliser la carotte et le bâton pour parvenir à mes fins, « mange tes brocolis sinon tu ne regarderas pas les dessins animés », « viens prendre ton bain sinon tu iras au coin ». J’ai essayé, d’être bienveillante, d’expliquer, mais en ce moment, je suis usée, épuisée de la fatigue, du fait qu’elles se fichent totalement de ce que je dis (ou pas). Pour tout vous avouer, un jour j’ai même menacé Moutarde de faire venir le loup si elle n’était pas sage. J’ai eu honte, tellement honte. J’ai culpabilisé. Elle a oublié, heureusement.
Le soir, quand finalement j’arrive à coucher les enfants, je soupire. Je suis contente de savoir qu’elles dorment. J’ai honte de ce sentiment. Cependant, c’est vraiment, vraiment dur d’entendre des cris dès 6h30 du matin, de supporter les 45 levés parce qu’il n’y a pas d’eau, parce qu’on a envie de faire pipi, parce qu’on ne veut tout simplement pas se coucher… de devoir câliner la Chevelue à 1h du matin parce qu’elle a des terreurs nocturnes ou je ne sais quoi, de mal dormir parce que Moutarde se glisse dans notre lit à 5 heures et prend toute la place, de recommencer à 6h30 avec la tétée d’une poupée hurlante qui ne s’est pas remis du changement d’heure…
Alors le soir, quand finalement elles sont couchées, quand on peut passer à table à 22 heures, il me reste finalement une heure pour dîner, essayer de ranger un peu avant de bloguer et de me coucher. J’oublie de manger les haricots verts et je préfère les pâtes au gruyère, parce qu’il faut tenir. Je regarde finalement un série sur Netflix et je me couche trop tard pour pouvoir être reposée. Le rangement attendra le lendemain… ou le surlendemain.
Depuis 1 mois, je me suis découvert 3 cheveux blancs. J’ai du mal à me reconnaître sur les photos car mon image mentale de moi-même ne correspond pas du tout à la réalité. J’ai du gras, des cernes, des rides, une garde-robe à refaire et je manque singulièrement de temps pour moi et pour mon couple.
J’adore mes enfants, ne vous méprenez pas. J’adore ma vie, je sais que j’ai énormément de chance. J’aimerais juste parfois pouvoir mettre le bouton pause et m’échapper du quotidien pour non seulement profiter de moments de qualité avec mes filles et mon mari, mais aussi prendre du temps pour moi.
Cette semaine, j’ai lu le billet de Maman Floutch sur ses difficultés quotidiennes avec 3 bébés. Ma copine des Livres d’Oscar se plaignait aussi de ne pas réussir à conjuguer maternité et vie active autant qu’elle le souhaiterait. Sur nos blogs, sur les réseaux sociaux, on montre souvent une vie « parfaite ». On prend des selfies où on sourit, on met des filtres sur les photos comme sur nos vies. Je voulais vous montrer que nos vies à nous aussi, blogueuses, sont compliquées, qu’on a aussi des coups de mous, que mon salon est en bazar et que j’ai beaucoup trop de poubelles à descendre pour ce soir.
La prochaine fois que vous vous arrêtez sur une photo de famille parfaite, d’enfants parfaits, d’appartement parfait sur Instagram ou ailleurs, pensez à moi, pensez à ce billet. Et souriez.
Cette pseudo perfection commence à s’affaiblir oui nous montrons le meilleurs et le plus joli de nos vies via nos photos notamment. Mais les difficultés parentales, et de couples ou de solos sont de moins en moins cachées ça rend tout ça plus humain. Parce ce que sérieusement parfois on se demande devant tant de perfection si nous avons affaire à de vrais être humains oO
Bon courage nous sommes tous dans la même galère et oui parfois la fatigue le ras bol font que nous n’avons pas forcément autant de patience tout ça. Le bouton pause est super important pour récupérer Merci de le dire en tout cas 😉
en fait, je trouve que c’est dur de montrer la réalité sous son vrai jour et de ne pas tomber dans le côté bad parenting kikoolol. D’être juste quoi. Je trouve que Maman Floutch a très bien dit cela dans son billet. Elle est drôle mais juste.
Comme d’habitude petit article parfait. J’ai l’impression que tu es chez moi !!!
merci c’est adorable <3
Tu n’es pas seule !
Vas falloir qu’on parte en thalasso entre mère crevées 😛
Allez jpeux pas dire grand chose jsuis pareil.
Pleins de bisous ❤️
mais ça serait tellement bon. La thalasso sans gosses pendant 3 jours, grasse mat, alcool et charcuterie pour tout le monde
mais oui, on enjolive on embellit..mais on sait tous que la vrai vie c’est pas la belle photo sur instagram..enfin pas que 😉
Bon courage, des bisous
toi-même tu sais #team19mois
Tout est dit et tout est tellement vrai. Mais rassures toi on retrouve un peu de temps pour soi a mesure qu ils grandissent. Bises
J’espère et je l’ai vu ce weekend, c’était chouette de les voir un peu autonomes. Bientôt je vais oublier et faire le 3e haha
le manque de sommeil est une vraie torture! plein de courage à toi! Et n’oublie pas qu’enjoliver permet aussi de voir la vie du bon côté!
Et dire la vérité aussi ! ca fait du bien d’exorciser sans passer pour de mauvais parents !
Si tu ne fais pas un 3ème comme moi dans quelques années, d’ici 1 an, tu verras, tu commenceras à souffler, puis après on oublie très vite (et on fait le 3ème). C’est dingue, on a une mémoire sélective dans ces cas là.
J’ai de très très mauvais souvenirs de retour de crèche quand mes grands avaient l’âge de tes filles 😉
J’ai de très très mauvais moments quand je rentre de la crèche le soir 😀 j’espère avoir une place en septembre dans une crèche plus proche de chez nous et me faciliter la vie… en fait j’ai DEJA envie du 3e parce que j’adore avoir un tout petit mais je sais à quel point on morfle, donc ça attendra un peu hein !
oh oui tellement ! je suis un peu dans le même sentiment que toi et l’ambivalence entre vouloir rester avec bébé à la maison et retourner travailler pour avoir ma ptite bulle à moi..
Coralie
Myhappy-D.com
je crois qu’au final peu de parents disent tout haut cela. Bordel on les aime mais bordel c’est dur dur.