C’est un sentiment que je ne pensais pas ressentir au cours de ma grossesse, mais qui pourtant s’est vicieusement insinué en moi. J’arrive pourtant au bout, à un mois de franchir la ligne d’arrivée, et pourtant, je culpabilise toujours.
Lorsque je regarde les 8 mois passés, je me rends compte que l’attitude de la société vis-à-vis des futures mamans est responsable de ce sentiment, et que notre désir, en tant que futures mères, de bien faire, notre besoin de normalité et de conformité dans cette société ne nous aide pas à faire la part de choses.
Cela commence généralement avec l’alimentation. Lorsqu’on apprend qu’on est enceinte, on arrête généralement le tabac, l’alcool, mais cela ne suffit pas! il faut manger équilibré, voire bio, sinon on risque de devenir la mère d’un enfant à 6 bras. On essaie de se coltiner ses 5 fruits et légumes par jour, sa ration de protéines, de glucides… pourtant parfois on a juste envie d’un gros Mac Do ou bien d’un plat de pâtes avec du fromage pas vraiment autorisé… et parfois on craque et on se dit qu’on est déjà une mère indigne…
Plus tard, quand on commence à fréquenter sa maternité, on peut rencontrer des sage-femmes qui sont de vrais ayatollahs! Je pense notamment à la question de l’allaitement. Lors de mon premier rdv à la maternité, c’est la toute première question qu’on m’a posé (à 3 mois de grossesse!). Plus tard, j’ai eu droit à un cours de 3 heures sur l’allaitement maternelle. La sage-femme nous a expliqué, lors d’un cours, certes instructif mais peu construit, la pression des lobbies pour le biberon etc, etc. Car oui, donner le biberon à son enfant, c’est être un suppôt de satan à la solde de Nestlé!Et si une femme n’a pas envie tout simplement? pourquoi doit-on lui faire croire qu’elle est une mauvaise mère?
Ensuite, arrive le moment des superstitions. Cette semaine, j’ai appris que si j’installais en avance le lit de mon enfant, cela portait malheur! donc si je comprends bien soit je stresse car la chambre n’est pas prête mais mon enfant ira bien, soit j’installe tout avant et on sera maudit sur 15 générations?
Je suis épatée quand je vois des femmes qui sont capables de se moquer de ce qu’on leur dit, de s’autoriser des choses plus ou moins interdites, d’affirmer leurs choix contraires à la « tendance » actuelle ».
Tout cela pour conclure sur le fait qu’il serait parfois souhaitable que les gens se rappellent que les femmes enceintes sont particulièrement sensibles, que nous n’avons pas forcément le besoin ni l’envie d’entendre vos conseils, et qu’on nous laisse un peu plus écouter notre instinct, qui lui doit savoir bien des choses!
Bravo !
merci 🙂
Comme je te comprends… Je pense en effet qu’une femme enceinte est sensible et parfois tout simplement fatiguée, on n’y pense pas assez. Maintenant, s’il faut en plus résister chaque semaine aux sirènes des idées reçues (ça me rappelle le dictionnaire de Flaubert qui détestait les idées étriquées), c’est évidemment une pression dont nous nous passerions toutes. Je suis complètement d’accord avec ce que tu viens d’évoquer. Et encore, tu n’as pas encore abordé la pression post-accouchement, où la société te demande sans vraiment le formuler de redevenir mince à court terme alors que chacun sait qu’un corps se remet tout doucement des bouleversements successifs des 9 mois de la grossesse. Il y a aussi tout ce petit monde qui regarde ton bébé en te parlant comme si tu avais la pêche pour courir un marathon. Heureusement, généralement, la famille est là pour faire bloc autour de toi, et ça fait un bien fou.
Bref, tout cela pour dire que la Maman c’est toi, et que, par principe, tu prendras les bonnes décisions : on voit bien que tu es mesurée, il n’y a plus qu’à laisser filer le brouhaha des bêtises ambiantes.
Ouh là là, mais j’écris un roman, là ! J’arrête !
Nathalie
C’est sûr que je n’ose pas imaginer la pression post-naissance: il faut redevenir mince, si le bébé pleure, c’est forcément de notre faute, parce qu’on fait quelque chose de travers… Tout cela conjugué avec la fatigue, j’imagine que cela doit être une période parfois difficile… mais c’est bien d’être prévenue, au moins le papa, et la famille comme tu dis, est là pour protéger la maman!
Merci:)
Je suis tellement d’accord que pour ma part, j’évite de parler au gens. J’essaie de vivre ma grossesse de la manière la plus en phase avec moi-même et mon style de vie. Cela ne m’empêche pas d’écouter les autres (et je fais mine d’acquiescer), mais je fais ensuite mon tri dans ce sue l’on me dit. Au final, la culpabilité de la femme enceinte, moi? Jamais !
C’est sûr que la plupart du temps, je fais comme toi, mais il suffit d’être plus « faible » ou fatiguée un jour, pour être touchée par les commentaires des autres… mais tu as raison, vivons nos grossesses pour être en phase avec nous avant tout!
En étant enceinte, on se rend compte qu’on doit rendre des comptes sur tout à tout le monde !
Mais il faut savoir fermer les écoutilles…ne serait-ce parce que ça continuera à la naissance du bébé ! Tu devrais faire ci, tu ne devrais pas faire ça, tu vas en faire un enfant capricieux…blablabla…
Finalement, ce qu’on vit pendant la grossesse est un entraînement !! 🙂
Un peu comme si notre bébé devenait celui de tout le monde! il faut apprendre à se protéger du coup!
La première grossesse, c’est un peu une épreuve… ensuite, on apprend à faire le tri 😉
et j’imagine qu’on est plus sereine à la deuxième :p
Pas forcément plus sereine…Mais de toutes façons plus fermées aux remarques anxiogènes 😉
Premier grossesse et j halluciné sur les idées reçues, les projections, les conseils à 2 balles de gens qui n ont pas d enfants ou de ceux qui en ont mais qui franchement font n importe quoi. Bref, je la fermé et je fais à ma mode. Ensuite j ai la chance d avoir une GYNECO qui ne me prend pas la tête sur le poids, la bouffe etc…
Alors merci pour ton article car on pense pareil 😉
héhé, on a intérêt à se serrer les coudes entre femmes enceintes, pour ne pas se laisser abattre par les idées des autres;)
Pff moi j’ai grave stressée quand on m’a dit que je portais mon bébé vraiment bas et que je risquais de faire un préma. Hyper intelligent ! Et même si mon obstétricienne m’a assuré qu’il n’y avait pas de risque j’ai quand même flippé ! Merci les grands-mères, grandes tante et toutes les autres femmes toxiques !
Il est arrivé exactement la même chose à la femme d’un ami… résultat, elle n’a toujours pas accouché (n’a pas été arrêtée non plus avant son congé patho) et elle est à plus de 39sa 😉
Comme quoi, il faut vraiment qu’on apprenne à se boucher les oreilles!
Je ne me suis jamais pris la tête sur la bouffe : j’avais faim, je mangeais ; j’avais envie d’un truc, je le mangeais. C’est simple je crois, lol. De toute façon, si tu as envie de quelque chose, c’est que ton corps (et ton bébé) en a besoin, alors mange !
Pour l’allaitement, désolée d’en rajouter une couche, mais je ne comprends pas qu’on puisse décider sciemment de ne pas essayer d’allaiter son enfant.
Que tu arrêtes parce que tu as des crevasses par exemple, je peux le comprendre. Mais ne pas essayer ?!
Et si la mère n’a pas envie, dis-tu ? Et l’enfant dans tout ça ?
ce n’est pas très logique… ça ne te dérange pas de manger des aliments potentiellement dangereux, en revanche, tu penses qu’il faut ABSOLUMENT allaiter?
Personnellement, je pense que chaque femme doit être libre de son choix, et dire à une femme qu’elle DOIT allaiter parce que… et bien ce n’est pas respecter sa liberté! On ne doit pas imposer ce type de décision aux femmes, c’est mon seul avis!
Potentiellement dangereux ? Je ne pense pas que ça a été le cas…
Pour l’allaitement, bien sûr qu’une femme est libre, dans le sens où quel que soit l’avis des autres, c’est elle qui décide de toute façon. Mais ça ne veut pas dire que sa décision est la bonne.
Personnellement, je pense que faire des enfants implique de changer quelques trucs dans sa vie et (parfois) de faire des sacrifices. Mais j’ai sans doute une vision rétrograde et antiféministe de la maternité… ^^
Une femme a aussi la liberté de ne pas faire d’enfants, mais c’est vrai que c’est un choix difficilement accepté dans notre société… Du coup, on voit certains faire des enfants parce que ça se fait.
On ne fait pas un enfant juste pour les bons côtés, juste pour le fun, juste pour ce qu’il nous apporte. Enfin je pense…
J’aime le photo!!
Regardez mon video s’il vous plait! 🙂
xxx