Habituellement, j’adore la Comédie Française. J’adore la salle Richelieu même si on est affreusement mal assis, le Vieux Colombier qui est si magnifique, le jeu parfait des comédiens, les mises en scène si créatives, le répertoire tant classique que moderne… c’est donc dans un état d’esprit très positif que je me suis rendue pour la première fois au Théâtre Ephémère qui a été monté juste devant les colonnes de Buren.
La salle est belle, les fauteuils agréables, la visibilité sur la scène excellente… toutes les conditions sont réunies pour passer une excellente soirée. Pourtant, malgré des comédiens impeccables, j’ai probablement vécu ma pire expérience théâtrale. Une pièce atroce, dénuée de sens, d’intérêt, d’intelligence, un attentat théâtral nommé « Une puce, épargnez-là« . Le pire étant qu’on accroche bien lors de la première demi-heure, on pense se retrouver dans Huis Clos, version peste noire, on se dit qu’on va toucher aux profondeurs de l’humanité… au lieu de cela, on se retrouve vite dans une pièce totalement sordide, avec de vagues histoires glauques de touche-pipi entre mari, femme et serviteurs.
Une telle déception ne mérite pas qu’on s’attarde dessus, sauf si cela peut éviter que l’auteure, ou au moins la Comédie Française ne recommence!