Mon allaitement, ma peur

IMG_1239Ma fille est née en août 2012. Quand je me suis préparée à sa venue au monde, j’ai dit oui à l’allaitement. Sans conviction, ni volonté particulière, juste peut-être celle d’essayer de lui donner le meilleur de moi-même. Je ne connaissais rien en la matière. Je n’ai jamais vu de femme allaitante dans mon entourage proche. Rétrospectivement, c’est peut-être ce défi qui m’a poussé, ça et le personnel de ma maternité. Je l’ai déjà longuement expliqué, peut-être trop. Si j’ai longtemps porté en moi la douleur de cet échec, j’ai désormais pansé cette plaie. Et j’envisage, pour mon enfant à naître, l’allaitement. Pire encore, je me suis fixée un minimum de 6 mois, voire 1 an, dans mes rêves les plus fous. J’ai envie de le réussir, pour moi avant tout, pour ne pas rester sur cet échec qui m’a fait ressentir que j’étais une « demi-mère » pendant des mois, qui m’a fait culpabiliser à chaque biberon. J’ai envie de réussir car, si ma fille aînée est pleine de vie et en bonne santé, ce n’est pas une raison de ne pas tenter de donner le meilleur à mon cadet.

Je ne culpabilise pas d’en avoir envie d’un allaitement par rapport à ma fille aînée. Je l’aimerais toujours autant et je crois que si elle est aujourd’hui la presque petite fille si épanouie, joyeuse et indépendante, c’est aussi à cause ou plutôt grâce à notre histoire commune et à cet allaitement écourté.

Je rêve de quelque chose de différent pour cet allaitement: des moments naturels, sans les horribles douleurs que j’ai pu ressentir pour ma fille, un bébé repu, qui ne hurle pas de faim… Ce que je n’ai pas connu pour ma fille.

J’ai plus que jamais peur d’un nouvel échec, d’être encore une fois celle qui, contrairement à toutes les autres, est incapable de nourrir son bébé de la manière la plus simple au monde.

J’ai peur mais, d’une certaine manière, j’ai hâte de prendre ma revanche !

30 Comments

  1. danslapeaudunefille 1 janvier 2014

    tu dois être bien entourée 😉 et pas te mettre trop la presson

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    • Cécile 2 janvier 2014

      ha ça, plus facile à dire qu’à faire, car je me mets vite la pression, je suis perfectionniste :p

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  2. Mimiette et ses loustics 1 janvier 2014

    Je te souhaite du fond du coeur de vivre l’allaitement que tu souhaites, essaies peut être de t’entourer de personne de bon conseils si tu en éprouves le besoin.

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    • Cécile 5 janvier 2014

      merci ! j’ai heureusement un suivi global avec une seule sage-femme, je pense que cela aide en tout cas!

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  3. Sheily Parisienne 1 janvier 2014

    Je suis de tout coeur avec toi !

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  4. maptitetribu 2 janvier 2014

    Le principal être motivée le reste viendra…..

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    • Cécile 2 janvier 2014

      oui mais la 1e fois, malgré la motivation, la fatigue a pris le dessus. C’est pour cela que je veux absolument sortir au plus vite cette fois-ci, pour me reposer chez moi !

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  5. Petite-Mam 2 janvier 2014

    J’étais comme toi à mon premier bébé, second bébé j’ai vécu ça plus naturellement, plus sainement, mais elle buvait en si petite quantité, que la fatigue a pris le dessus, puis les baisses de lait, et je n’ai pas pu allaité autant de temps que je le voulais.
    Allé tu vas y arriver, c’est un sacré moment de leur vie de bébé.

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    • Cécile 2 janvier 2014

      c’est super chouette de savoir qu’on peut louper son 1e allaitement et réussir son second ! il n’y a pas de fatalité et on peut y arriver <3

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  6. esther 2 janvier 2014

    Je te souhaite que cela fonctionne comme tu l’espères.
    Après des débuts horribles (un bébé né un peu en avance, un personnel de maternité complètement à la masse et de mauvais conseils) j’ai finalement allaité presque 6 mois en mixte. Mais je garde un goût d’inachevé et c’est parfois douloureux…
    Je ne pense pas encore au deuxième bébé mais je sais déjà que j’essaierai d’allaiter, sans me mettre une telle pression et surtout en écoutant que moi et mon bébé (notamment celles qui font comme si tout était facile)
    Courage, je suis sure que tout ira bien.

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    • Cécile 2 janvier 2014

      merci ! c’est vrai que le personnel n’aide pas du tout, même dans les « bonnes » maternités. J’ai eu 100 conseils différents, et au final, je crois que cela a perturbé mon esprit bien fatigué ! pour le prochain, je ne les écoute pas, ça c’est sûr !

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  7. Mmembis 2 janvier 2014

    J’espère que tu trouveras une façon de te tranquilliser et surtout de te mettre un peu moins de pression. Moi aussi je vis ça comme un échec, mais ça m’a permis de réaliser que c’était le premier d’une longue série d' »échecs » qui dénotent avant tout la différence entre nos projections et la réalité.
    Je me souviens notre participation à la Mum2beparty, tu n’étais pas très chaude pour l’allaitement, pour moi c’était impensable de donner le biberon… comme quoi on évolue au contact de nos bébés, de leurs besoins et de ce qu’on a envie de leur donner.
    Contrairement à ce que tu dis, je n’ai pas l’impression, avec le recul, d’avoir été une demie-mère pour mon enfant : arrêter d’allaiter a été la première et la meilleure décision d’importance que j’ai pris pour elle et pour moi. Cette histoire était en train de gâcher notre rencontre et je suis ravie de constater (et j’en suis la première étonnée) que ma fille ne semble pas avoir souffert outre mesure de cet « échec », comme je pense elle souffrira beaucoup moins que moi des suivants !

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    • Cécile 2 janvier 2014

      moi aussi je suis aussi surprise que toi de mon rapport à cet échec, alors que je me suis lancée dans l’aventure sans conviction particulière. Pourtant, je l’ai vraiment mal vécu pendant plusieurs mois, c’était très difficile pour moi d’en parler sans pleurer… je ne sais pas particulièrement pourquoi mes sentiments ont été aussi exacerbés sur ce sujet. Je suis d’accord avec toi, ni ta fille, ni la mienne, n’ont souffert de cela et je suis très contente de cela. Je ne pense pas au final avoir été une demie-mère hein, c’est juste le ressenti (culpabilité judéo-chrétienne bonjour) que j’ai eu pendant de longs mois !Mais c’est vrai que plus l’échéance approche, plus je me mets la pression sur le sujet !

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      • Mmembis 2 janvier 2014

        ah mais je comprends moi aussi j’ai pleuré, mais il est vrai que je me mets moins la pression pour le deuxième bizarrement, aussi parce que j’ai l’exemple d’un bébé marmotte assez agréable !

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        • Cécile 2 janvier 2014

          on croise les doigts pour avoir des zenextones aussi cools?

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  8. mummy's little girl 2 janvier 2014

    jai allaité 18mois ,cest le premier mois le « plus difficile » et encore ça sest relativement bien passé pour moi. le plus important cest davoir de bon conseils ce que desfois on a pas forcément en mater. je te conseille de te rapprocher d’une asso dallaitement, de consulter si tu peux une conseillère en allaitement, bref ne pas etre seule et avoir les bonnes réponses à tes questions.
    je ne suis pas une experte mais si besoin je suis là 😉

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    • Cécile 2 janvier 2014

      merci 🙂 je compte bien ne pas écouter ce qu’on me dit à la mater, pour une raison toute bête: on me donnait des conseils toujours différents !

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  9. Sybille 2 janvier 2014

    J’allaite ma fille depuis deux mois, ce n’est pas toujours simple il y a eu des phases plus ou moins compliqués (on n’en traverse même une actuellement) mais cela fonctionne. Pour revenir sur ton expérience de la maternité, personnellement ce qui m’a aidé à tenir les premiers jours c’est le papa (les premiers jours nous étions obligés de la stimuler pour qu’elle tète bien : j’allaitais allongé et je devais tenir mon sein en mettant mes doigts en pince, on la mettait en body et mon mari mettait sa main dans son dos et la chatouillait pour qu’elle ne s’endorme pas jour et nuit… ) On a rien lâché et cela a limité la perte de poids et le troisième jour une SF est arrivée avec des bouts de sein Medela car ma fille semblait avoir le palais trop court. Heureusement cela a très bien marché, il fallait toujours la stimuler mais moins et je pouvais le faire seule… (par contre, on m’a pas dis qu’il faudrait vite apprendre à s’en passer au fur à mesure et cela me pose un autre problème aujourd’hui)

    Pour la fatigue, ce qui m’a permis de tenir à la maternité c’est la nourriture en plus que m’a apporté mon mari : bananes, amandes, pain… Je perdais un kilo tous les deux jours au début et je dévorais (et ce n’est pas ce que l’on nous donne à la maternité qui me rassasiait. A défaut de dormir j’en ai conclu qu’il fallait manger, manger, manger… pour tenir !
    Le truc en plus peut-être pas orthodoxe mais tant pis : j’ai pris des compléments vitaminiques et du magnésium dés sa naissance.
    Au bout d’une semaine je ressentais beaucoup moins la fatigue que mon mari qui pourtant n’allaitais pas lui !
    Bon courage à toi en tout cas et peut-être que mon expérience pourra t’apporter une petite aide pour l’allaitement du prochain.

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    • Cécile 5 janvier 2014

      les premiers jours, ma fille s’endormait beaucoup dès qu’elle tétait. On m’a vaguement dit de la stimuler mais bon… pas facile de tout comprendre quand on est crevée, à l’hosto et débordée d’informations… J’espère que cette fois-ci ça sera plus clair dans ma tête !

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  10. babymeetstheworld 2 janvier 2014

    j’espère que tu feras l’allaitement que tu as toujours souhaité 🙂

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  11. Lily 2 janvier 2014

    Bonjour, je mexcuse a lavance car peut etre je vais vous paraitre dure. Mais cest pourtant la volonte que vous reussissiez cet allaitement qui me pousse a vous ecrire. Je deplore que vous nayez pas ete epaulee pour votre premier enfant. La douleur au debut de lallaitement est courante, jai personnellement souffert pendant plus dun mois, a en mordre les peluches de ma fille ! Jai un peu peur que vous vous prepariez a cet autre allaitement pour «  » » » » »les mauvaises raisons » » » » » » »,cest delicat car vous savez comme moi que les enfants nourris au lait artificiel, vont bien, sont heureux et quapres tout cest ce qui compte. Ce que je veux dire cest quon abandonne plus facilement un projet quon a planifie pour soi plutot que quelque chose quon doit faire pour la sante de son enfant. Comptez sur vous et rien que sur vous pour votre enfant. Le personnel des hopitaux est mal forme et na pas le temps daider.quand je lis que vous voulez reussir pour vous avant tout, jai peur que ca ne soit pas suffisant.jai peur de vous paraitre extremiste mais le lait artificiel ne doit etre que le dernier des derniers recours si lon veut reussir un allaitement. Si vous le souhaitez je me tiensa votre disposition sivous voulez de laide ou des conseils, nhesitez pas lallaitement me passione, jallaite depuis. 13 mois non sans difficultes. Bien a vous je vous souhaite de reussir TOUT ce que vous voulez entreprendre , bonne et heureuse annee a vous et votre famille

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    • Cécile 2 janvier 2014

      Bonjour,
      en fait je ne pense pas qu’un projet qu’on fait pour soi soit plus dur à mettre en oeuvre ! c’est dans ma personnalité, car je suis quelqu’un qui a un esprit de compétition très poussé et qui aime mener les choses à bien, donc cela dépendra de chacun. Et puis pour moi c’est difficile de me projeter dans l’idée « je le fais pour mon bébé » car je ne le connais pas encore, cela reste bien abstrait !
      Merci et bonne année à toi aussi !

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  12. Peg 3 janvier 2014

    Je me vois dans ton envie. Semi échec du premier allaitement, et puis arrivée de bébé 2.
    Quand en salle de naissance mon tout-petit a pris le sein sans hésiter, qu’il a tété comme un toi des le début, j’ai pleuré. On a pris vite conscience que ce ne serait pas une galère cette fois. Et quand les mamelons ont commencé a être un poil douloureux au bout de 2 jours, j’ai éradiqué le problème seule, en m’écoutant. En nous écoutant.
    Aujourd’hui 6 mois d’allaitement exclusif. Et 8mois de tetees… Be continued..

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    • Cécile 5 janvier 2014

      C’est vraiment chouette d’avoir des témoignages d’échecs, ou de semi-échecs comme tu dis qui ont été des réussites pour le 2e ! merci !

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  13. La Maman Chat 4 janvier 2014

    J’aurais pu écrire ce billet il y a deux mois… Comme toi, j’ai très mal vécu l’échec de l’allaitement de ma première. Comme toi, je suis très compétitrice, j’aime les challenges. Je m’étais dis « je ne me prends pas la tête on verra » et au final je me suis mis une pression monstre. J’étais fatiguée, ma petite avait faim, j’ai culpabilisé. On était mal toutes les deux et on a mis du temps à s’en remettre. Au bib, on a enfin réussis à se sentir bien, surtout elle, car moi j’ai toujours la boule au ventre à y penser. Mais je me suis rendu compte que je l’ai mal vécu plus à cause de mon égo, comme un échec perso que pour elle… Pour la 2eme je me suis plus préparée que jamais. Mais je savais que je ne voulais pas en arriver à la situation de la première. Malheureusement j’ai été encore plus fatiguée que pour la 1ère et, au bout de 3 jours, j’ai lachée. Snas regret car c’est la petite qui a décidé et elle va super bien et moi aussi. Je regretterais tjs de ne pas avoir vécu un allaitement serein et efficace, mais je pense que ce n’est pas pour moi… tant pis. Je te souhaite une grande réussite. Il me tarde de te lire car l’allaitement me passionne quand même 😉

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    • Cécile 5 janvier 2014

      Merci ! C’est bien qu’au final tu sois sans regret pour la 2e ! au final, l’important c’est que toi, comme elle, vous vous sentiez bien !

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  14. lamiteorange 9 janvier 2014

    Je vais commenter ça sera plus simple que sur Twitter! 😉

    Je disais donc que pour ma 1°, j’ai complètement raté mon allaitement aussi, j’ai tenu dix jours en exclusif et 3 semaines en mixte, jusqu’à ne plus avoir de lait du tout.
    Je l’ai vécu comme un gros échec et me suis sentie, comme tu le décris très bien, une « demi-mère »… Parce qu’allaiter était important pour moi et que je n’ai pas réussi autant que je le souhaitais…

    Pour ma deuxième, je voulais l’allaiter 6 mois, c’était mon but afin de considérer que j’avais réussi… Ca n’a pas été évident parce que j’ai eu très mal (vive les bouts de sein en silicone tant décriés!), parce que j’avais sans cesse le sentiment d’avoir trop peu de lait et qu’elle ne grossissait pas beaucoup (mais était vive comme l’éclair)… Mais à force d’obstination et de volonté… Et aussi parce que ça me plaisait beaucoup de ne rien avoir à faire et que j’aimais ces moments de complicité.
    Bref, j’ai réussi mon challenge avec 6 mois d’allaitement exclusif et j’ai tenu 2 mois de plus en mixte… J’étais heureuse car j’ai arrêté quand j’ai cessé d’y prendre du plaisir, tout naturellement, en adéquation avec MC…

    Pour la troisième, j’espère quand même que ça sera plus simple! 😉 Mais je ne me fixe pas de délai, ça s’arrêtera quand je le déciderais…

    Bref, je te souhaite la réussite que tu envisages, pour ne pas rester sur un échec mal vécu! Et pour connaître ces moments uniques qui sont quand même bien sympa! 🙂

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  15. […] pourtant un bébé facile à vivre, souriant, bonne dormeuse. Cependant, j’avais décidé de réussir cet allaitement. J’ai donc passé les 3 semaines suivants sa naissance dans les larmes, la douleur, […]

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