Briser le tabou de l’infertilité secondaire

Il y a seulement un an, je croyais que l’infertilité, c’était chez les autres. Je nous pensais « immunisés », avec nos 2 enfants en 19 mois. Et puis, de fausse couche en fausse couche, d’analyses en mauvais résultats, j’ai appris que l’infertilité secondaire s’était invitée dans nos vies.

Tout le monde sait ce qu’est l’infertilité, mais l’infertilité secondaire est un peu plus complexe. Certains couples, comme nous, n’ont aucun problème pour avoir un premier enfant, et tout simplement « n’y arrivent plus » quand l’envie d’avoir le second ou le petit dernier se fait sentir. Parfois il n’y a pas d’explication médicale, souvent, bien plus souvent qu’on le croit, l’âge est responsable.

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Vieille dedans

C’est fou comme les intuitions sont parfois puisantes. Depuis bientôt un an, je vivais avec l’intuition au ventre du « quelque chose qui cloche ». Il y aura eu une première fausse couche avec des tonnes de complications, une seconde, bien plus facile. Et puis ma demande de faire quelques examens. Au fond de moi, je savais bien que quelque chose n’allait pas. Je ne me doutais pas non plus que les examens seraient si mauvais. Quand on commence à rentrer dans le cercle de la médicalisation, on apprend des mots compliqués, des taux, normaux ou pas, ce qui se soigne, ou pas. Moi ce que j’ai ne semble pas se soigner. Je suis vieille, dedans en tout cas. 

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A celles qui n’y arrivent pas

Il y a quelques jours, je discutais avec ma copine Maman de Ouistiti. Après une énième annonce de grossesse d’une connaissance, je lui partageais ma frustration. Pas celle de ne pas être enceinte, non. Celle de revivre à travers les annonces des autres mon propre échec. Cette fausse couche, les 6 mois d’enfer qui ont suivi, avec environ toutes les complications possibles et plein de mots compte triple digne d’un scrabble gynécologique: rétention trophoblastique, hémorragie, synéchies utérines, hystéroscopie…

ça pourrait être presque drôle si chaque jour ne me rappelait pas à mon sort de mauvaise mère, celle qui n’a pas su donner la vie. Ce qui est étrange, c’est que j’ai du mal à me rappeler dans ces moments-là que j’ai 2 splendides petites filles et qu’elles sont mes plus belles réussites. Je ne vois que l’échec monumental, le FAIL absolu, celui de ne pas avoir réussi cette grossesse là et les séquelles aussi bien physiques que psychologiques qu’elle m’aura laissées. Et puis ma copine elle m’a dit quelque chose de très vrai: « tu sais, celles qui arrivent en parlent, celles qui n’y arrivent pas n’en parlent pas autant ».

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