Il faut bien l’admettre, aucun touriste n’aurait l’idée d’aller visiter Istanbul sans visiter ses mosquées et ses monuments religieux.

D’abord Sainte Sophie, ou plutôt Hagia Sophia. C’est avec une tendresse particulière que nous nous y sommes rendus. Sophie est l’un des prénoms de Moutarde, celui qu’elle aurait pu avoir en premier d’ailleurs.

Sainte Sophie est malheureusement un peu défigurée par d’imposants contreforts qui la protègent d’un possible effondrement liés aux tremblements de terre dans cette région sismique. Cependant, le spectacle à l’intérieur est vraiment gracieux et apaisant !

On y trouve notamment les plus gros médaillons calligraphiés du monde arabe. Ils ont été rajoutés au XIXème siècle et j’ai vraiment trouvé ces calligraphies géantes très gracieuses et légères.

Sainte Sophie contient également des mosaïques exceptionnelles, notamment pour nous occidentaux qui ne sommes pas forcément habitués à l’art Byzantin. J’ai notamment adoré cette mosaïque de Saint Jean Baptiste qui est tellement expressive qu’elle semblerait prendre vie.

J’ai néanmoins été encore plus impressionnée par les mosaïques de l’église de Saint Sauveur In Chora. Cette église, très excentrée par rapport aux habituels circuits touristiques, reste très fréquentée car elle est le plus bel exemple d’art byzantin d’Istanbul. J’ai dû y rester facilement 1h30 et refaire le tour à plusieurs reprises, sans parvenir à en sortir tant les mosaïques me captivaient !

Les petits carreaux qui composent les mosaïques mesurent à peine quelques millimètres

Cette église fut vraiment mon coup de coeur stambouliote, d’autant plus que de nombreuses mosaïques présentes des scènes d’évangiles que nous ne sommes pas habitués à voir puisqu’il s’agit d’évangiles apocryphes (non authentifiés par l’Eglise donc). Moi j’ai trouvé ça plutôt marrant de voir Jésus avec des frères et des soeurs 😀

Retournons maintenant face à Sainte Sophie, ou plutôt tournons lui le dos pour découvrir un autre de mes coups de coeur, plus classique: la Mosquée Bleue. J’ai un amour particulier pour les mosquées car je trouve que ces bâtiments appellent vraiment à la sérénité. La Mosquée Bleue ne déroge pas à la règle.

Il faut cependant montrer patte blanche pour pouvoir rentrer dans ce lieu très fréquenté et je vous conseille de vous munir d’un voile et de vous présenter (homme comme femme) suffisamment couverts. Cependant les Turcs sont assez prévoyants et si vous avez oublié qu’une Mosquée n’est pas un endroit pour se promener en mini-short, les gardiens de la bienséance vous vêtiront d’un long tissus pour cacher la peau visible.

Si vous avez envie d’un peu de fraîcheur dans le quartier historique, la visite de la Citerne Basilique est sympathique. C’est en fait une immense citerne de l’empire byzantin datant du VIème siècle. Rien d’incroyable non plus et la visite est plutôt chère.

On finira  cette visite par une prise de pouls de la ville. Clinquante par certains côtés, tristes par d’autres. L’ambiance du Grand Bazar est impressionnante (même si je ne me suis pas risquée à y acheter quoi que ce soit, je n’aime pas marchander! )

Un côté un peu triste d’Istanbul, des enfants, ramasseurs de canettes…

L’art Ottoman jusque dans le jus de fruits !

Les lumières du Grand Bazar

Les pâtisseries qui donnent envie

Merci Istanbul de nous rappeler qu’il existe d’autres civilisations, d’autres cultures aux portes de notre occident. Merci de nous montrer que notre Histoire se mélange avec la tienne et de nous faire sentir si petits devant un passé si illustre.