La croisière du vieux Paris ou comment remonter le temps au fil de l’eau

Il y a quelques temps, j’avais offert à une amie un cadeau d’anniversaire un peu original: une « croisière » sur les canaux de Paris. J’avais un peu oublié ces billets dans un coin et je les ai ressortis le temps du premier dimanche ensoleillé de l’année, comme une avant-première du printemps auquel nous goûtons actuellement.

Pourquoi une croisière sur un péniche à Paris? Les bateaux-mouches c’est un truc de touristes non? J’imagine déjà les voix des parisiens à cette idée farfelue. Déjà parce que quand, comme moi, on a un peu l’âme d’un marin breton (pulls Saint James forever!), l’idée de voguer sur un plan d’eau quel qu’il soit, le temps d’un après-midi, c’est nous vendre un peu de rêve et de vacances en avance. J’y retrouverais presque le goût du sel sur mes lèvres.

Ensuite parce que finalement, quand on y pense, il y a beaucoup d’endroits de Paris qu’on ne visite pas ou qu’on ne connaît même pas, faute de temps ou d’envie. On reste souvent confiner aux alentours de notre « métro-boulot-resto-dodo ». Et c’est un peu dommage…

Ce beau dimanche, nous avons donc entrepris de sortir des sentiers battus et nous n’avons pas été déçus.

Nous avons embarqué à bord du bateau nommé Arletty au port de l’Arsenal situé à Bastille pour un périple de plus de 2 heures 30 avec des commentaires plutôt pertinents sur l’histoire de Paris et des parisiens. Le début de la croisière est un peu déroutant: on commence par un tunnel de plus de 2 kilomètres de long! C’est noir, pas des plus agréables mais, au bout de quelques minutes, on se surprend à se détendre. On est sous la ville qui bouillonne, dans un endroit de silence absolu ou la monotonie de la pierre n’est interrompue que par des arcs-en-ciel lumineux contre la paroi, oeuvre du japonais Keiichi Tahara pour la célébration du nouveau millénaire.

Enfin, au bout d’une vingtaine de minutes, on voit la lumière au bout du tunnel, au sens littéral du terme ! nous entrons désormais dans le vif du sujet et allons passer un total de 4 écluses sur notre chemin ainsi que 2 ponts tournants.

Les écluses, je savais déjà  comment ça marchait mais je n’en avais jamais vu en action. Et c’est un attraction pas déplaisante, surtout pour les nombreux enfants présents à bord ! En revanche, c’est la mort assurée pour toute forme de brushing, je suis arrivée sur la péniche lisse et repartie caniche :p

Les canaux se succèdent et ne se ressemblent pas. On passe par le quartier du Temple et le canal Saint Martin, devant le fameux Hôtel du Nord. Bizarrement, même si ce quartier est très fréquenté et apprécié, il ne fait pas partie de mes favoris. Je ne m’y sens pas vraiment à mon aise. Plus tard, je redécouvre le bassin de la Villette. c’est une révélation! Moi qui ne vais dans ce coin que lors de concerts au Zenith, je découvre une vraie vie autour de ce plan d’eau, un cinéma superbe et flambant neuf, des immeubles restaurés magnifiquement! Au loin, au bout du canal Saint Denis, on aperçoit la basilique et nécropole royale de Saint Denis, que je n’ai pas vu depuis des années. La visite se termine sur le canal de l’Ourq.

Bien que cette journée fut ensoleillée, elle n’en était pas moins un peu froide, donc nous avons pour notre part achever ce parcours dans un café à Jaurès.

Nous sommes ressortis de notre épopée de marins d’eau douce enchantés d’avoir redécouverts un autre visage de Paris. Je recommande tout particulièrement cette visite pour passer un super après-midi avec des enfants, mais aussi sans, parfait pour un dimanche après-midi farniente mais pas trop 🙂

Détails de la visite sur http://www.canauxrama.com/, la croisière du vieux Paris.

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